Pensez à votre sauce pour pâtes préférée. Quels en sont les ingrédients principaux ? Des tomates, des poivrons, de l’huile, des épices et… Une multitude de mails.
Attendez, quoi ?
C’est vrai, et c’est malheureusement trop souvent le cas. Outre la chaîne logistique physique impliquée dans la fabrication du produit, il existe aussi une chaîne de contenu digitale destinée à vous faire acheter ce produit.
Nous avons présenté un webinar expliquant comment l’un leader de la grande distribution (CPG) relève ce défi. Avec David Lipsey et l’équipe d’Henry Stewart, nous avons ainsi évoqué 5 points à respecter pour réussir son déploiement de DAM.
Nous y avons raconté l’histoire d’une entreprise de la grande distribution qui s’appuie sur un système de DAM pour gérer l’ensemble de ses ressources numériques, de l’optimisation des workflows à une meilleure collaboration avec les agences de publicité, en assurant une recherche rapide et facile des images, vidéos, etc.
Pour des raisons de confidentialité, j’ai appelé ce client Pasta Buddy.
Pasta Buddy est un leader de l’agroalimentaire valorisé à 10 milliards de dollars. Leur système de DAM s’intègre dans un plan de transformation digitale plus global visant à rendre l’entreprise plus agile et plus productive. Pasta Buddy doit rapidement rattraper son retard en e-commerce, pourtant conséquent pour une marque aussi bien établie.
Si vous cherchez une solution de DAM, que vous voulez assurer la réussite de votre projet ou que vous voulez en savoir plus sur l’implémentation d’un système de DAM dans le cadre d’un projet plus large de transformation digitale, poursuivez votre lecture !
Voici les 5 bonnes pratiques à respecter lors du déploiement d’un système de DAM :
- Comment la possibilité de voir le contenu réparti dans les silos d’information stimule la productivité
- Comment une solution de DAM peut générer une augmentation considérable du chiffre d’affaires
- Comment intégrer les systèmes de DAM et autres systèmes de gestion de l’information
- Pourquoi il est essentiel de rester flexible et agile
- Comment savoir si vous êtes trop ambitieux, ou pas assez
Pour aller plus loin, regardez la vidéo intégrale de ce webinar que nous avons fait avec Henry Stewart DAM, ou continuez de lire l’article ci-dessous :
Comment faciliter la recherche du contenu dans les silos
La recherche est compliquée
Pourquoi est-il si difficile de naviguer parmi différents silos d’information ? Prenons l’exemple d’un pot de sauce tomate classique produit par Pasta Buddy. Et plus particulièrement, le pot de 500 g.
M. Delicioso Rosso, le responsable de la marque Pasta Buddy, gère le développement créatif de la marque et ses performances globales. Comme la plupart des entreprises dans le domaine de la grande distribution, Pasta Buddy confie la gestion de chacune de ses marques à divers responsables.
Lorsque Delicioso Rosso travaille avec les agences créatives et ses équipes en interne, il gère des photos comme celle que vous voyez ci-dessus, mais également d’autres photos en situation qui permettent d’alimenter le storytelling de la marque.
Gestion de marque
Pasta Buddy est une entreprise dotée d’une riche et longue histoire, mais cet héritage comprend aussi de nombreux systèmes et processus hérités et obsolètes. Les responsables de marques comme M. Rosso se concentrent principalement sur le marché national et laissent à d’autres départements le soin de vendre les mêmes produits aux professionnels et à l’international.
Mais vendre des produits aux professionnels implique de s’adapter à leurs besoins. Pour vendre cette sauce à ses clients professionnels, Pasta Buddy doit proposer du matériel de vente : brochures, présentations, tableaux comparatifs expliquant les avantages de Pasta Buddy sur la concurrence et d’autres ressources qui, en bon marketeur B2B, n’intéressent pas Delicioso Rosso.
Puis vient la division internationale. Lorsqu’on vend un pot de sauce dans plusieurs pays, il convient d’adapter l’étiquette nutritionnelle et les unités de mesure en fonction du marché.
Donc même si Delicioso Rosso stocke des étiquettes et des photos prêtes à être imprimées dans son système de partage de fichiers, et même si tous les acteurs impliqués savent où se trouvent ces ressources, le problème reste le même. Ils ont non seulement besoin des images finales, mais également des fichiers de conception leur permettant d’effectuer des modifications.
Mais comment faisait la marque Pasta Buddy avant d’avoir un système de DAM ?
La quête du contenu
M. Aka, le responsable marketing Japon, a besoin d’accéder aux fichiers correspondants à la sauce Pasta Buddy Chunky-Style. Dès lundi, il envoie un e-mail à M. Rosso. M. Rosso croule sous les messages et ne le voit pas.
Mercredi, M. Aka recontacte M. Rosso.
Le lendemain matin, M. Rosso s’excuse de répondre aussi tard et informe M. Aka qu’il s’en occupe.
M. Rosso envoie un e-mail à Jonathan Adom, le directeur des comptes de son agence.
Jonathan e-maile à son tour Sujal Laal, le directeur créatif de l’agence, le lendemain matin. Malheureusement, elle a pris un jour de congé et ne voit pas le message avant lundi matin. Elle transfère alors la demande à la créative qui a modifié le fichier la dernière fois, Amal Ahmar.
Mais cette dernière est sur un projet urgent et ne voit pas le mail avant mardi matin. Elle trouve le fichier sur son ordinateur et l’envoi à Sujal. Seul problème, le message lui revient parce que la pièce jointe est trop volumineuse pour le système de messagerie de l’agence. Amal uploade alors le fichier sur son compte Dropbox personnel et envoie un lien à son responsable.
Sujal l’envoie rapidement à Jonathan, qui le transfère à M. Rosso le matin suivant.
Mais M. Rosso est sur le tournage d’une publicité télévisée et il n’arrive pas à ouvrir le fichier PSD depuis son smartphone. Une fois de retour au bureau le vendredi, il vérifie le fichier et finit par l’envoyer à M. Aka. Malheureusement, il est déjà samedi au Japon.
Pire encore, M. Aka avait lui-même un délai à respecter, donc le lundi, une semaine après son e-mail initial, il avait abandonné l’idée et envoyé une demande expresse à son agence locale pour créer la ressource à partir de zéro.
Ça semble cruel, n’est-ce pas ?
Dans la grande distribution, les processus manuels ont un effet catastrophique sur la productivité et les délais de commercialisation et le manque de visibilité sur les ressources entraîne de nombreux doublons coûteux et inutiles.
Comment savoir si la recherche est inefficace ?
Demandez-vous maintenant si vous rencontrez le même problème.
Pour le savoir, je vous suggère d’analyser et de mesurer les éléments suivants :
- Combien de demandes de contenu sont effectuées chaque semaine ?
- Parmi tous les e-mails reçus par les responsables des marques, combien sont liés à des demandes de contenu ?
- Combien de temps faut-il pour répondre à une demande classique ?
- Combien de fois une même ressource a-t-elle été reproduite à l’identique (pour différents canaux, différentes utilisations, etc.) ?
Il peut être difficile de mesurer ces critères de manière efficace sans solution de DAM, mais demander à vos collègues peut être un bon début.
D’accord, je vous crois. Mon système de recherche ne fonctionne plus. Aidez-moi !
Si votre système le permet, vous pouvez conserver les silos d’information tels quels, tout en les indexant pour que les métadonnées s’appliquent à tous les systèmes et à tous les référentiels de stockage. De cette façon, les utilisateurs peuvent chercher le contenu, quel que soit l’endroit où il se trouve.
Ça peut être judicieux si vos équipes disposent déjà de processus qui fonctionnent bien.
Une autre option est de regrouper l’intégralité du contenu dans un même système de DAM tout en laissant une certaine flexibilité à chaque service. Vous pouvez alors affecter à chaque groupe des ressources et des droits d’accès (modification des permissions, étapes du cycle de vie, dates d’expiration, archivage/suppression, etc.).
Dans le même temps, la solution de DAM et son modèle de métadonnées offrent plus de visibilité à tous les utilisateurs.
Chez Pasta Buddy, tout le monde se base déjà sur le nom du produit pour effectuer ses recherches. Il a donc été relativement simple de partir de ce constat pour créer notre modèle de données.
Découvrez dans cette vidéo les principaux défis en matière de recherche dans un système de DAM
Les systèmes de DAM peuvent vous faire gagner de l’argent
Chez Pasta Buddy, l’une des problématiques les plus coûteuses était assez claire.
La collecte manuelle des données et contenus e-commerce n’était pas adaptée.
Qu’est-ce qu’un processus e-commerce manuel ?
- Les responsables des marques doivent collecter toutes les informations nécessaires. Retrouver les images, contacter les agences externes, les équipes créatives internes, parcourir les référentiels de stockage, ou faire des recherches sur Google.
Ils doivent ajouter manuellement les informations essentielles dans une feuille de calcul :
Description des produits
- Messages clés
- Données produit (taille, couleur, etc.)
- Catégories (par ex. Épicerie et produits fins : Pâtes & nouilles : Pâtes : Spaghetti : sauce)
Informations spécifiques au revendeur
Sans plateforme centralisée permettant de localiser le contenu, ils doivent parcourir leurs répertoires personnels – ou, pire, récupérer le contenu déjà posté sur le site d’un distributeur pour le copier/coller dans Excel. Même pour une simple mise à jour.
- Ensuite, ils se chargent d’envoyer ce modèle à la personne ayant la mission peu enviable de copier-coller toutes ces informations sur les différents sites e-commerce. Jour après jour, tous les jours.
Un processus loin d’être optimal ! (Et pourtant bien trop fréquent.)
Les principaux défis rencontrés avec les systèmes de DAM
Première conséquence, le manque de cohérence des marques, causé par la copie de ressources à partir des sites des distributeurs, qui ont peut-être réalisé des modifications. Les responsables des marques partaient toujours du principe que ces informations venaient de Pasta Buddy et qu’elles avaient été validées.
Deuxième conséquence, chaque ajout de contenu prenait des proportions démesurées, le processus ne permettant pas de modifier les copies précédentes, même pour ajouter un simple ingrédient.
Troisième et dernière conséquence, l’impossibilité de gérer les produits vendus sur les canaux de distribution e-commerce.
C’est déjà problématique, mais la quatrième conséquence est encore bien plus importante.
Pasta Buddy effectue chaque année près de 2 000 modifications sur ses produits et l’entreprise a pour objectif d’alimenter cinq canaux de distribution e-commerce. Cela représente un total de 10 000 feuilles de calcul. Gérer efficacement tous ces documents relève clairement de l’utopie.
Le plus grand problème de cette approche était son absence totale de flexibilité. Dans ces conditions, l’entreprise était incapable de commercialiser ses produits sur les canaux de distribution e-commerce, ratant ainsi une occasion considérable d’augmenter son chiffre d’affaires.
Un processus automatisé dédié au e-commerce
Pasta Buddy a résolu ce problème en créant des processus optimisés permettant à ses responsables de marques de fournir plus facilement les informations sur les produits et les ressources digitales associées.
Plus précisément, lorsqu’un nouveau produit est sur le point d’être commercialisé dans le système de PLM (Product Lifecycle Management - gestion du cycle de vie des produits), celui-ci initialise un workflow dans le système de DAM (Nuxeo). Le système Nuxeo envoie une demande à l’agence, qui télécharge les ressources créées sur la plateforme.
Le système envoie ce contenu vers le système de PIM (Product Information Management - gestion des informations produit), où il est complété par des données marketing ajoutées ou éditées par les responsables de marques. Enfin, le système de PIM distribue directement ce contenu vers les canaux de distribution e-commerce.
Découvrez en détail notre solution de gestion du cycle de vie créatif.
Qu’est-ce que le PIM ?
L’acronyme PIM signifie Product information management, ou gestion de l’information produit. Il désigne tout système créé pour gérer l’ensemble des données, contenus et processus associés aux produits.
Il existe d’ailleurs des solutions de PIM bâties sur la plateforme Nuxeo. Par exemple, Keendoo, un éditeur d’ERP spécialisé depuis plus de 30 ans dans l’industrie agroalimentaire, a conçu une solution de PIM Web pour répondre à l’évolution des défis des producteurs et distributeurs alimentaires. Ils ont choisi Nuxeo en tant que plateforme de développement applicative afin de proposer une alternative aux outils de PIM et de PLM existants, trop peu flexibles et incapables de gérer les normes réglementaires et autres spécificités du secteur.
Retrouvez l’histoire de Keendoo ici .
Quels sont les avantages d’une gestion efficace du cycle de vie créatif ?
- Pouvoir vendre directement ses produits sur les canaux e-commerce.
- Vérifier la façon dont ces produits sont commercialisés.
- Optimiser les efforts fournis par les responsables de marques, perdant moins de temps à chercher des images ou autres ressources.
- Trouver et réutiliser facilement le contenu.
- Se concentrer sur l’amélioration des SLA avec les différentes équipes internes. Mesurer les résultats de l’agence interne permet notamment d’avoir une meilleure vision de la valeur qu’elle ajoute à l’ensemble des activités.
Comment connecter ses systèmes
Si vous êtes en pleine réflexion autour du cycle de vie de votre contenu, posez-vous les deux questions suivantes :
- Quelle situation cherchons-nous à mettre en place ?
- De quelles données avons-nous besoin pour y arriver, et où se trouvent-elles ?
Quels systèmes de gestion de l’information essayez-vous de connecter ?
Pasta Buddy dispose d’un système de PLM (Product Lifecycle Management - gestion du cycle de vie des produits) qui permet de créer de nouveaux produits. L’entreprise a également un système de gestion de la chaîne d’approvisionnement qui intègre les listes d’ingrédients et les informations sur leur provenance. Ces deux systèmes sont en place depuis plusieurs décennies et fonctionnent sur des infrastructures séparées. En conséquence, l’information est ajoutée aux deux systèmes de façon très différente. Par exemple, “JMB” au lieu de “jambon” et “STOM500” au lieu de “sauce tomate 500 g”.
Pasta Buddy souhaite alimenter son système de PIM (Product Information Management - gestion des informations produit) qui n’existe pas encore avec les données présentes dans ces deux systèmes. Le premier objectif est de permettre aux responsables de marque d’ajouter des informations marketing à ces produits, notamment pour les canaux de distribution e-commerce. Mais il s’agit également de traduire les terminologies codées utilisées par les deux systèmes de base en langage humain (par ex. “jambon” au lieu de “JMB”).
Ensuite, l’intérêt est de transmettre toutes ces informations à la solution de DAM pour que les ressources multimédia puissent être cherchées par produit, ingrédient, contexte (par ex. “dîner italien en famille”), description ou canal de distribution.
Et enfin, Pasta Buddy veut pouvoir transmettre aux canaux de distribution physiques et e-commerce les ressources stockées dans la solution de DAM et enrichies avec les informations présentes dans la solution de PIM.
Mais alors que l’entreprise s’est penchée sur la question, les décideurs ont réalisé qu’ils ne savaient pas vraiment ce qui se trouvait dans les différents systèmes, ni si tous les responsables de marque travaillaient de la même façon. Et ils ne savaient pas non plus quels étaient les besoins précis associés aux différents canaux de distribution.
Alors que faire ? Et c’est là que notre deuxième question prend toute son importance : il fallait au préalable déterminer quelles étaient les données nécessaires pour parvenir à cette situation, et comment les récupérer.
Quelles données essayez-vous de connecter ?
Ce que les décideurs savaient, c’est que, chez Pasta Buddy, tout était axé autour des produits et que tous les systèmes faisaient référence d’une manière ou d’une autre aux produits. En parlant avec les équipes en charge des différents systèmes et aux responsables de marque, ils ont pu identifier un petit nombre d’informations essentielles (nom, référence, description et taille) à intégrer au modèle de données pour faciliter l’échange d’information entre les systèmes.
Pasta Buddy peut désormais baser l’architecture de son modèle de données DAM sur ces informations, et les décideurs savent que, lorsque le système de PIM sera mis en place, ils n’auront que peu de modifications à effectuer pour enrichir automatiquement le modèle de données.
Conserver un modèle de données flexible
Chaque marque et unité organisationnelle utilise sa propre terminologie pour décrire les ressources, son propre système de stockage et ses propres conventions de nomenclature. Et on ne parle même pas des différentes langues pouvant être utilisées au sein d’une entreprise internationale.
Dans ce contexte, il devient extrêmement difficile de localiser les ressources numériques.
Utilisez votre propre terminologie
Première solution : utiliser des synonymes pour que les différentes unités organisationnelles puissent continuer à utiliser leurs terminologies… À condition que votre système de DAM soit suffisamment puissant.
Chez Pasta Buddy, les différentes marques avaient par exemple leur propre terminologie pour les photos des emballages. Un groupe utilisait le terme « avant » alors qu’un autre utilisait « avant haut » ou « avant bas ». Et le même dilemme s’appliquait à toutes les photos.
Nous aurions pu choisir de conserver tous ces noms en tant que synonymes pour faciliter la recherche du contenu quelle que soit la terminologie utilisée.
Mais chez Pasta Buddy, cette approche ouverte était source de confusion en interne. Les demandes n’étaient pas bien comprises et les prises de vue se multipliaient. C’était donc une perte de temps et d’argent.
Par ailleurs, le DAM faisait partie d’une initiative globale de transformation digitale et culturelle chez Pasta Buddy. L’adoption d’un vocabulaire commun dans l’ensemble de l’organisation était donc nécessaire. L’entreprise a choisi de standardiser cette terminologie au sein de la solution de DAM, mettant ainsi fin à cette Tour de Babel.
Heureusement, la flexibilité et la modularité d’une bonne solution de DAM peuvent vous aider.
Les habitudes ont la vie dure.
Dans le cas de Pasta Buddy, le modèle de métadonnées se composait de plusieurs schémas et chaque type de contenu avait sa propre structure. En les combinant, tous les changements devraient être répliqués.
Par exemple, chaque écran du système mentionne généralement les différents droits d’utilisation qui lui sont associés. Mais vous avez peut-être des organisations différentes pour les images, les vidéos, les documents et les projets. Si vous décidez de modifier la façon dont les droits d’utilisation sont définis, ou d’enrichir la définition d’un groupe en particulier, vous devrez appliquer cette modification à toutes les organisations. Cette situation augmente les risques d’erreurs de configuration et les imprécisions, sans oublier la confusion associée au processus dans son ensemble. C’est également la garantie d’une charge de travail supplémentaire, ainsi que de retards et de ralentissements qui risquent de mettre un frein à la transformation initiée.
Au contraire, nous voulions séparer l’information :
- les définitions des produits et des ressources utilisées pour définir les objets,
- les droits qui régissent leur utilisation,
- les demandes et les projets qui définissent la façon dont elle est gérée.
De cette façon, chaque élément peut être modifié indépendamment et les modifications s’appliquent automatiquement au contenu concerné.
Cette approche profite également aux utilisateurs, car elle leur permet d’établir des liens entre les images et les produits. L’image et le produit disposent de deux modèles de métadonnées différents, mais lorsqu’ils sont associés, la recherche de l’un vous permet également de trouver l’autre.
Le contenu en contexte !
Prenons par exemple la photo d’un hamburger. Celui-ci se compose de 7 ingrédients : mayonnaise, oignon, laitue, tomate, fromage, bœuf et pain. Pour que la recherche soit complète, lorsqu’un utilisateur effectue une recherche pour les steaks hachés congelés de 500 g, il est nécessaire de saisir toutes les informations produit pertinentes sous forme de métadonnées. Et il convient de le faire pour les sept produits. Une tâche épuisante !
Mais si les informations relatives au produit et à l’image sont séparées et peuvent être associées, il vous suffit de référencer les produits utilisés dans l’image (simplement en les sélectionnant) et l’ensemble des métadonnées de ces produits seront enregistrées. De cette façon, les utilisateurs pourront très facilement retrouver le hamburger.
Autre exemple dans le secteur de la mode. Il est possible de prendre une photo d’un mannequin portant un chapeau, une écharpe, une robe et une paire de chaussures pour un catalogue de printemps. En associant ces différents éléments, chercher des talons aiguille en taille 38 permettra de retrouver la tenue complète.
Je tenais également à revenir sur l’importance de ce point lors de futurs déploiements de DAM. Pasta Buddy avait identifié les principaux éléments de leur modèle de métadonnées comme étant des champs associés à la définition des produits.
En séparant les schémas dans la définition des produits, ils avaient l’assurance, lorsque le système de PIM serait déployé, d’avoir un modèle de données bien plus riche associé aux produits, avec plus de champs, plus de données humaines et plus de matériel marketing, sans rien changer.
Définissez des objectifs réalisables
« Hâte-toi lentement » (Festina lente en latin) était la devise des empereurs romains Auguste et Titus ou du banquier Cosme de Médicis. Ils n’avaient certainement aucune idée de ce qu’allait devenir le DAM, mais ils étaient réputés pour leur efficacité en matière de changement. Tout comme à Rome et à Florence à l’époque, _festina lente reste un adage particulièrement adapté aux déploiements de DAM.
Associées à des objectifs plus généraux au sein de l’entreprise, les initiatives de gestion des ressources numériques ou Digital Asset Management (DAM) peuvent rapidement devenir incontrôlables. Bien sûr, il faut avoir de l’ambition. Après tout, c’est grâce à elle que nous avons posé le pied sur la Lune il y a près de 50 ans. Mais n’oubliez pas de procéder par étape.
En allant trop vite, vous risquez de susciter l’incompréhension des principaux intervenants, de faire des erreurs difficiles à corriger et de mettre en péril la réussite de votre projet.
Aller plus lentement… Pour aller plus loin.
N’oubliez pas le concept d’itération. Nous avons tous envie d’atteindre la perfection dès premier coup, ce qui peut nous inciter à foncer tête baissée en oubliant la possibilité de réaliser des ajustements par la suite. Les utilisateurs vous demanderont de nombreuses fonctionnalités, en particulier lorsque celles-ci ne sont pas apparentes.
Nous avons remarqué que le plus efficace était de définir des objectifs raisonnables en phase initiale afin de créer rapidement de la valeur pour votre activité. Vous obtiendrez ainsi une première victoire qui établira une dynamique positive sur le long terme.
Au cours de cette phase initiale, il est indispensable de communiquer de manière très claire sur les actions en cours et à venir. Adoptez une approche ouverte et transparente. Expliquez les décisions que vous prenez. La transparence est la clé de la confiance.
Comment définir les objectifs de cette première phase ?
Identifiez les problématiques principales et essayez de les analyser en vous basant sur un groupe d’utilisateurs, des marques ou des groupes fonctionnels ayant exprimé les mêmes objectifs. Vous pourrez ainsi établir une première base tout en développant le capital sympathie de votre projet. Naturellement, assurez-vous d’inclure les retours des utilisateurs tout au long du projet.
Exemple de début d’implémentation
Pasta Buddy a choisi d’inclure trois marques dans sa phase initiale, choisies pour représenter différents aspects de la société avec des profils différents.
L’une des marques était une récente acquisition, disposant de ses propres processus et nécessitant un soutien supplémentaire.
La deuxième faisait partie des marques historiques du groupe et suivait sa méthodologie classique.
Et la troisième était une division rattachée à la société depuis des décennies, mais toujours gérée séparément.
Exemple de sprint planning pour un déploiement de DAM :
Après cette phase, les prochaines étapes de Pasta Buddy sont les suivantes :
- Lancement d’un système de PIM en ligne et transfert des données qu’il contient vers la solution de DAM
- Identification des groupes fonctionnels supplémentaires correspondant à l’un des 3 profils déjà étudiés
- Identification des fonctionnalités supplémentaires permettant de supporter les groupes ne correspondant pas à ces trois profils ou répondant aux besoins de l’ensemble de la société
Nous espérons que ces conseils vous aideront à maximiser vos investissements. N’hésitez pas à nous contacter en cas de question !
Questions fréquentes sur les implémentations de DAM
Combien de temps un premier déploiement de DAM peut-il prendre ?
Bien sûr, la réponse à ce genre de question est toujours « tout dépend ». Tout dépend de nombreux facteurs : la taille, la clarté et la stabilité des objectifs, l’envergure taille et la complexité du client, le soutien des cadres pour libérer les personnes clés lorsque c’est nécessaire, l’importance du changement culturel impliqué, etc.
Dans cet exemple, les objectifs étaient bien définis et validés au début du projet et l’équipe du client est restée impliquée. Résultat, le premier déploiement s’est étalé sur huit sprints de deux semaines, des premiers travaux à la publication d’une instance de production. Nous avions initialement prévu sept sprints, mais certains éléments ont été ajoutés et nous ont contraints à en ajouter un.
Vous pouvez voir les principaux sujets de chaque sprint ci-dessous :
Quelle est l’importance des métadonnées dans la solution Nuxeo ?
Capitale ! Les métadonnées servent de base à tout le reste. Plus précisément, le modèle d’objet de Nuxeo implique que chaque métadonnée, fichier, pièce jointe, permission, utilisateur, etc., soit au même niveau afin d’être connectés de différentes façons. Dans un cas pratique classique comme celui que nous avons présenté au cours du webinar, les différentes étapes du cycle de vie sont des attributs de métadonnées définis et utilisés pour gérer les permissions. Résultat, les brouillons ne sont visibles que par les personnes qui travaillent dessus et le contenu approuvé est visible par un plus grand nombre d’utilisateurs. Mais ce n’est pas tout. Cherchez Nuxeo metadata sur Google et vous trouverez une quantité impressionnante d’informations.
Pour les modèles de métadonnées initiaux, les clients adoptent-ils les facettes plus rapidement qu’avec une taxonomie complète ?
Notre client, et ce n’est pas le seul, s’est retrouvé confronté à un dilemme : opter pour une même terminologie dans les silos et demander aux utilisateurs de s’adapter ou laisser tout le monde “parler sa propre langue” et utiliser des synonymes pour faciliter la recherche du contenu de différentes façons. En fin de compte, c’est une question à laquelle le client doit répondre en fonction de son envie d’investir dans la gestion du changement.
Comment gérez-vous les cadres/décideurs de haut niveau qui ne voient pas l’importance des métriques ?
D’après mon expérience, plus vous avez d’expérience et d’importance dans une organisation et plus les données vous permettent de gagner l’adhésion de vos collègues. Le plus important, c’est d’aligner les données et le projet présenté à la stratégie globale de l’entreprise. Si le CEO souhaite aller à gauche et que vous lui présentez des données indiquant que vous allez de plus en plus à droite, il risque de ne pas être intéressé !
Côté client, quels sont les rôles les plus importants ?
On retrouve généralement les chefs de projet rattachés à la transformation digitale. Le personnel informatique identifie les quatre aspects clés des données produit qui seront au cœur du modèle de données et tous les autres systèmes et référentiels de stockage de l’information. Viennent ensuite les représentants des groupes d’utilisateurs : directeurs de marque, équipes commerciales, équipes internationales et agence interne. Ils sont tous très importants, car s’ils ne sont pas impliqués ou ont l’impression de ne pas être écoutés, ils risquent de ne pas utiliser la nouvelle solution.